PAILLER « Un seul tracteur pour traîner la pailleuse et l'approvisionner en balles carrées »
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Chez Jean-François et Bernard Thévenot, éleveurs allaitants à Jouey (Côte-d'Or), il y a longtemps qu'on ne descend plus du tracteur pour pousser les balles rondes dans la pailleuse ou celles de foin sur la dérouleuse. Et pourtant, c'est le même tracteur qui tire ou porte le matériel et manipule, avec sa fourche avant, les balles de paille et celles de foins. Pour cela, les deux frères ont mis au point un charge-bottes astucieux. En résumé, un plateau sur lequel est déposée la botte, qui bascule quand la porte arrière hydraulique de la pailleuse ou quand la dérouleuse portée appuie dessus.
Le charge-balles rondes, le premier mis en fonctionnement, a été bricolé sur la base d'un châssis de cuve retourné pour l'occasion. Il a suffi d'y souder deux fers plats percés pour y réaliser un axe de rotation pour un cadre en ferraille de récupération, dimensionné pour accueillir une balle. Pas besoin avec une balle ronde qui ne demande qu'à rouler, d'un plateau balancier trop haut. Celui-ci est à environ 80 cm. Il en va autrement pour une balle carrée, surtout quand elle fait 2,40 m de long. D'où un cadre réalisé cette fois en tube carré de 50 mm et d'environ 1,70 m de haut. À cette hauteur, l'angle d'inclinaison du plateau balancier est suffisant pour s'assurer que la balle carrée glisse parfaitement dans la pailleuse quand elle appuie dessus. Et cela d'autant qu'elle est posée sur deux morceaux de barrière d'autoroute, fixés sur le panier de réception.
L'astucieux charge-bottes des frères Thévenot a inspiré la société Mazeron. Elle en propose une version réglable en hauteur de 0,80 à 1,70 m (en jouant sur la hauteur des pieds), pour y charger balles rondes ou carrées. Ce charge-bottes annoncé autour de 1 250 € offre aussi un bras de balancier réglable en longueur, histoire de s'adapter à toutes les pailleuses fonctionnant avec une porte haillon hydraulique.
JEAN-MICHEL VOCORET
Sur le cadre en tube carré de 50 mm, un plateau à balancier à une hauteur de 1,70 m, suffisante pour qu'une fois incliné, une balle carrée de 2,40 m de long, posée sur deux morceaux de glissière d'autoroute, glisse toute seule.
Pour une balle ronde qui ne demande qu'à rouler sur un plan incliné, pas besoin d'un plateau balancier trop haut. Jean-François Thévenot (en photo) a disposé son axe de rotation à environ 0,80 m du sol.
Support du plateau balancier du charge-balles rondes, un châssis de cuve retourné, sur lequel sont soudés deux fers plats percés, qui accueille l'axe de rotation du plateau.
C'est le même tracteur qui traîne la pailleuse et l'approvisionne en balles carrées. Et cela sans que l'opérateur ait besoin de descendre de sa cabine. La botte posée sur le plateau, il suffit de reculer et de faire basculer ce dernier avec la porte arrière hydraulique de la pailleuse.
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